Les polypes de vessie se développent au dépend du revêtement interne qui tapisse l’ensemble des voies urinaires (cavités rénales, uretères et urèthre).
Ils peuvent être en relief (plus ou moins volumineux) ou plans (plats).

Ils se manifestent le plus souvent par une hématurie (présence de sang dans les urines).
Ils peuvent également entraîner des troubles mictionnels (gènes urinaires).

Les facteurs de risque principaux sont le tabac et certains polluants industriels (dérivés du benzène…).

L’étape essentielle de la prise en charge est la résection endoscopique (ablation par voie naturelle) pour examen histologique (examen au microscope pour déterminer la nature des polypes).
La profondeur d’invasion de la paroi de la vessie (polypes superficiels ou infiltrants) et l’agressivité des cellules qui les composent (bas grade ou haut grade) caractérisent les polypes des plus bénins aux plus graves.
Le Carcinome In Situ (CIS) est une lésion plane, non infiltrante mais très agressive.

Les polypes de vessie posent le problème de récidives fréquentes.
Une des causes de ces récidives est la difficulté de détection : les polypes les plus petits ou les anomalies sans relief ne sont pas détectés par l’imagerie médicale (échographie, scanner ou IRM) et mal détectés lors de la cystoscopie (examen visuel de l’intérieur de la vessie).

Le Diagostic PhotoDynamique améliore la détection : il renforce le contraste visuel entre les cellules normales et anormales (entre les cellules bénignes et les cellules malignes).
Il fait interagir une lumière spécifique (bleue) et un agent photosensibilisant (Hexaminolévulinate) qui présente une affinité particulière pour les cellules tumorales : fluorescence rouge.
Globalement l’amélioration de la détection des tumeurs de vessie est de 30 %.
Dans le cas particulier du CIS, cette amélioration est de 67 %.
Pour l’Association Française d’Urologie, cette technique est indiquée dans :
– les lésions multifocales ;
– les lésions volumineuses (diamètre > 3 cm)
– les récidives tumorales précoces
– les cytologies de haut grade (présence de cellules agressives dans les urines)
– la surveillance des lésions à haut risque (haut grade et CIS)

En pratique, le produit est instillé dans la vessie une heure avant l’intervention dans le service par l’infirmière à l’aide d’une petite sonde : le patient ne doit pas uriner jusqu’à l’intervention.
En début d’intervention, la vessie est rincée puis inspectée en lumière blanche puis en lumière bleue. à la recherche de lésions fluorescentes roses/rouges correspondant et/ou s’ajoutant aux lésions vues en lumière blanche. »
Puis le film illustre.