Définition
Cette technologie permet d’explorer et d’intervenir dans les voies urinaires hautes par voie rétrograde (voie naturelle) y compris dans les cavités rénales.
L’endoscopie rétrograde des voies urinaires supérieures consiste à remonter la voie urinaire à « contre-courant » depuis l’urèthre en passant par la vessie.
Cette progression nécessite un courant d’irrigation par du sérum physiologique.
L’appareil utilisé est un endoscope flexible qui permet de « naviguer » dans l’ensemble des cavités rénales grâce une déflexion de 270 ° alors que l’urétéroscope rigide ne permet que d’aller « tout droit ».
Cette technologie est utilisée dans :
- l’exploration des voies urinaires hautes en cas d’hématurie (présence de sang dans les urines) quand les autres examens (en particulier l’UROSCANNER) n’ont pas permis d’établir un diagnostic ;
- le traitement et la surveillance des tumeurs des voies urinaires hautes (uretère et cavités rénales) ;
- le traitement des calculs des voies urinaires hautes en permettant souvent de manière peu agressive d’éradiquer complètement le problème.
L’urétéro-rénoscope souple est introduit la plupart du temps dans les voies urinaires supérieures par une gaine d’accès urétéral (tunnel) qui permet notamment de diminuer la pression dans les cavités rénales et protège l’endoscope souple qui est très fragile.
La mise ne place de cette gaine d’accès est plus facile quand l’uretère est « préparé » = « dilaté » par la présence préalable pendant quelques jours d’une endo-prothèse urétérale (la fameuse « sonde JJ » qui va du rein à la vessie).
L’urétéro-rénoscope souple permet par ses canaux opérateurs de disposer dans les voies urinaires hautes de moyens :
- de destruction : essentiellement le LASER pour fragmenter les calculs, détruire les tumeurs, inciser les rétrécissements …
- de prélèvement (pinces à biospie) ;
- d’extraction (pince à corps étranger, panier…).
Cette technologie permet d’éviter des traitements plus « lourds » (chirurgie per-cutanée ; chirurgie ouverte).
Elle est limitée par la nécessaire miniaturisation des instruments : les très grosses lésions (polypes ou calculs) doivent être traités par d’autres méthodes.
En fin d’intervention :
dans la plupart des cas une sonde JJ doit être mise en place pour une à trois semaines pour assurer la bonne cicatrisation de la voie urinaire.
